« Dans vingt ans vous serez plus déçu par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus. Mettez les voiles. Explorez. Rêvez. Découvrez. » M. Twain

 

Des plages paradisiaques, des mers à perte de vue, des vallées oubliées, des pistes inexplorées, des temples perdus dans la jungle et des palais orientaux tout rutilants de pierreries…le rêve est propice au voyage. Et vice-versa.

Nous avons tous au fond de notre malle à trésors une secrète envie de partir défier les horizons et les terra incognita, Stetson visé à la tête, clope au bec (fouet en option), sans souci du lendemain. Mais bon, Indy a vieilli, nos Jules Vernes sont depuis bien longtemps au fond du grenier, et Stetson et clope ont laissé place au bonnet bien douillet et à la « vapoteuse » électronique (fouet toujours en option pour les plus téméraires) . C’est là qu’un jour, le cul vissé au canapé et les doigts encore tremblotants d’une journée à tapoter sur le clavier, vous vous posez cette question existentielle: – Qu’est ce que j’ai fait de ouf dans ma vie? ».

Gloups, une ou deux gorgées de bière plus tard, le temps de digérer le blanc qui suit, vous faites le bilan. Et c’est ici que resurgissent Indy, Cousteau, Tabarly, Jules Vernes, Corto et toute la clique. En masse. Rien à faire : vous avez de nouveau quatre ans (selon votre douce moitié) et vous vous imaginez galoper à la recherche de l’arche perdue (c’est toujours mieux que le temps perdu) sur une musique d’Enio Moricone. Arrêt sur image. C’est là qu’on intervient.

Vous n’avez plus quatre ans! Si demain vous voulez atteler votre canasson ou filer en Afrique à la force du mollet pour titiller l’aventure chère à vos rêves d’enfant, personne ne peut vous en empêcher. Vous pouvez réaliser TOUS vos rêves ( bon, pour Enio Moricone on ne garantit rien) . Etre ce rêveur éveillé dont parle Lawrence d’Arabie.

Problème, me direz-vous: -dans la vraie vie, on ne fait pas ce qu’on veut! J’ai des obligations, moi ,Madame. J’ai une famille. Et puis c’est bien joli tout ça, mais pour voyager il faut de l’argent!

Objection votre honneur!

Primo, dans la vraie vie, on fait ce qu’on veut; enfin, on a une sacré marge de liberté par rapport à un raton-laveur tout de même! Bien sûr, tout ne se passe pas comme dans nos plans, mais on a toujours le choix. A commencer par celui d’accepter ou non les bâtons que la vie nous met dans les roues. Et puis de rebondir, de s’en dépatouiller et de repartir. Eh oui Môsieur.( c’est là que je lance mon leitmotiv préféré: « Y-a pas de problèmes, y-a que des solutions.Et si y-a pas de solution, c’est qu’y-a pas de problème! »)

Deuzio, des obligations, tout le monde en a, mais toutes ne sont pas des obstacles à la réalisation de vos rêves, à commencer par la famille ( bon, il est vrai que si votre rêve est de passer 10 ans en méditation sur un iceberg, bobonne risque de tirer la gueule, voire de vous planter là sur votre glaçon). Avouez que gamin, vous auriez adoré entendre vos parents décréter que toute la famille partait à dos d’âne à la recherche de l’eldorado ! Ça claque un peu plus que le ciné-club du mercredi… Et puis les obligations, en les hiérarchisant et en dépoussiérant la longue liste des mini-trucs qui nous pourrissent la vie au quotidien, se révèlent bien souvent n’être qu’une poignée de petits contretemps largement surmontables.

Tertio: le problème de l’argent. Alors là, rien du tout! On ne veut rien entendre. Aucun prétexte d’ordre financier ne peut entraver votre soif d’aventure! grooooos pipeau. La seule limite que votre portefeuille vous imposera, fût-il aussi vide que PIB de l’Atlantide, sera dans la quantité. Il est évident qu’avec un budget type RMI vous aurez du mal à user votre smoking dans tous les casino du globe, mais vous pourrez sans doute jouer au tric-trac dans tous les cafés d’orient, ou danser le tango dans les rues de Buenos Aires. Et puis, sans argent on apprend à se démerder pour manger, à utiliser toutes les ressources de notre CV pour trouver un petit boulot, un toit, un plan exceptionnel (qui se révélera peut-être être une énorme arnaque mais vous offrira des situations aussi merdiques qu’hilarantes). On se bouge pour aller vers les gens, pour mettre à profit toutes les pépites que nous offre notre entourage, toutes les rencontres que nous permettra le voyage.

Après ce bref et édifiant interlude philosophique, revenons à nos moutons. « l’esprit du voyage » c’est justement cette petite gorgée de bière, au fond de votre canapé, qui va faire remonter à la surface vos rêves de gamins. Un renvoi d’aventure qui va vous secouer comme jamais. Une petite parenthèse dans nos

vies millimétrées qui se pose comme un point d’interrogation tenace sur le sens du voyage. Et de la vie, puisqu’on revient toujours à ça. En toute modestie, « l’esprit du voyage » se veut une bouffée d’air sur le radiateur ronronnant de votre journée.

Donc on arrive, à fond les pédales, dans le froid, la famine, le danger et l’effort surhumain (on exagère à peine), pour vous dire que tout est possible, que les voyages que vous imaginerez, comme Pinocchio, deviendront réels un jour, et qu’en attendant on en rêvera avec vous!! Chez vous. En France. Et sans bouger de votre siège…pour l’instant.

Attachez votre ceinture et c’est parti pour un retour vers le futur de vos aventures autour du monde!!

 

Retrouvez “L’esprit du voyage” en conférences au festival du Grand Bivouac , du 17 au 20 octobre !